C’est avec tristesse que nous avons appris la disparition de Jean-Pierre Coffe, célèbre critique gastronomique, écrivain et homme de télévision, à l’âge de 78 ans. Retour sur ses plus célèbres coups de gueule. C’est une grande figure de la critique gastronomique qui nous quitte. Jean-Pierre Coffe, c’est avant tout des lunettes rondes, une présence légendaire, et une
« grande gueule ». Dégoûté de la
« malbouffe », il défendait vivement l’art de
« bien manger », une cause qui lui tenait réellement à cœur.
Les hommages n’ont cessé de pleuvoir depuis l’annonce de la mort du critique gastronomique au fort tempérament, du Président François Hollande aux présentateurs télé Laurent Ruquier ou encore Michel Denisot.
Il faut dire que l’emblématique
« Grosse Tête » a reçu les plus grands dans ses restaurants :
Catherine Deneuve, Jean-Paul Belmondo ou encore Michel Serrault. Polyvalent, il a également fait ses armes au théâtre et à la télévision.
Le fin gourmet était connu pour ne pas avoir sa langue dans sa poche. Son incroyable franc-parler faisait trembler les tables des restaurants, les ondes de radio et les plateaux télé. Certaines perles télévisuelles résonnent encore dans nos oreilles. Florilège.
1. « Il m'attaque alors que lui a fait de la pub pour une marque de merde ! »
Jean-Pierre Coffe, porte-parole de la marque Carrefour pour la « la poule bio » n’y est pas allé de main morte, sur le plateau de l’émission de Laurent Ruquier « On n’est pas couché ». Remonté contre l’acteur Gérard Depardieu, qui a critiqué son engagement, il n’a pas hésité à vivement attaquer ce dernier, sans prendre de gants.
2. « Oui, j’la jette, parce que ça, c’est honteux, c’est pas de la charcuterie, ça, c’est de la merde ! »
Cette scène, désormais mythique, se passe sur le plateau de « La Grande Famille », l’emblématique émission de la chaîne Canal +. Jean-Pierre Coffe, consterné par les saucisses industrielles sous ses yeux, jette violemment ces dernières contre le mur en ajoutant que « c’est de la merde ! », sous les regards gênés de Michel Denisot et de Jérôme Bonaldi.
3. «Quand j'entends un môme qui me dit que le chocolat vient d'une tablette, j'ai envie de chialer. Ça me désespère ».
Dans l’émission
« Morandini ! », le critique gastronomique explique au présentateur son incompréhension des habitudes culinaires des ménages français. Selon lui, mal manger « n’est pas une excuse ». Coffe pointe du doigt les problèmes d’éducation, jugeant que les enfants n’apprennent plus rien aujourd’hui. «Quand j'entends un môme qui me dit que le chocolat vient d'une tablette, j'ai envie de chialer. Ça me désespère. » C’est dit.
4. « Mangez des oeufs de plein air bio… vous avez déjà vu une poule qui pond quand elle est sur un perchoir ? »
L’ami de Michel Drucker était ce jour-là venu présenter son livre, « Arrêtons de manger de la merde ». L’homme à lunettes s’indigne ici des conditions d’élevage industriel, et recommande de privilégier les producteurs indépendants. Selon lui, l’élevage de cochons, n’est que de la
« chair pisseuse ». Au sujet des poules :
« Les poules de batteries, elles sont 30 000, l'une au-dessus de l'autre dans un hangar (...) Il y a des fonctionnaires qui ont décidé qu'on allait légèrement agrandir la taille des cages des poules pour qu'elles aient un peu plus d'espace et un perchoir. Ils ont mis deux ans pour trouver la hauteur du perchoir. Est-ce que vous avez déjà vu une poule qui pond quand elle est sur un perchoir? ».
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