Un homme vient d'être condamné après avoir monté une escroquerie à la carte essence. Précisions.
Le prix de l'essence est si haut par les temps qui courent que bon nombre de Français hésitent désormais à se rendre à la pompe. Le carburant peut en effet devenir une denrée rare pour certains ainsi qu'un vrai gouffre pour le portefeuille des foyers.
Un individu peu scrupuleux en a récemment profité pour s'enrichir en revendant du carburant illégalement à prix cassé, à l'aide d'une carte essence qu'il avait conservée après avoir quitté son emploi.
Pour cette escroquerie inédite, ce dernier vient d'être condamné par le tribunal de Caen (Calvados), comme le révèlent nos confrères d'actu.fr.
Il revendait de l'essence à bas prix, en profitant de la carte totale de son ex-employeur
Tout commence il y a quelques mois lorsque cet homme âgé de 41 ans quitte son emploi de chauffeur pour une société de transport basée à Grentheville (Calvados). Le jour de son départ, il ne restitue pas la carte Total, que lui mettait à disposition son employeur pour faire le plein gratuitement. L'a-t-il fait sciemment ? Le jour du procès, l'intéressé jurera que non, assurant avoir gardé cette carte professionnelle « par mégarde ».
Image d'illustration. Crédit photo : IStock
Toujours est-il que l'individu dispose alors d'un vrai passe-droit très avantageux dont il pourrait évidemment tirer profit. Et la tentation est trop forte.
Rapidement, l'idée de monter une escroquerie pour se faire un peu d'argent fait en effet son chemin. Il sollicite donc sa compagne de l'époque (dont il est désormais séparé), âgée de 32 ans, pour qu'elle se fasse passer pour une employée d'une entreprise disposant de ce genre de carte, afin qu'elle propose à des personnes intéressées du carburant à prix cassé. Le tout au nez et à la barbe de l'ancienne société de son compagnon, laquelle n'y voit que du feu. Et lorsque celle-ci s'aperçoit du pot aux roses, il est trop tard, puisque le couple a déjà coûté plus de 35 000 euros de préjudice à l'entreprise.
L'escroquerie sera finalement démasquée grâce à la vidéosurveillance d'une station-service Total, qui permettra d'identifier le couple d'escrocs.
Jugé le 14 novembre, ces derniers ont été reconnus coupables d'escroquerie. L'homme a été condamné à une peine de 100 jours-amendes à 5 euros, tandis que son ex-compagne devra effectuer 105 heures de travaux d'intérêt général sur une période de 18 mois. En cas de non-respect de cette obligation, cette dernière s'expose à une peine de deux mois de prison ferme.